Le projet Liberté d'expression à Madagascar (Manehoa) a été présenté officiellement le 13 février 2025 en présence de l’Ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar, Roland Kobia, du Secrétaire Général du ministère de la Communication et de la Culture, Fetra Rakotondrasoava, et du responsable de programmes d’Internews pour l’Afrique subsaharienne, Karim Benard-Dende.
Ce projet, financé par l’Union européenne pour une durée de quatre ans, vise à promouvoir la liberté d’expression, à améliorer l’accès à une information fiable, non partisane, de qualité, épurée des fausses informations et des discours clivants et répondant aux besoins des communautés. L’objectif est de renforcer la liberté d’expression et l’engagement citoyen à Madagascar par les médias et la Société civile. Le projet Manehoa est mis en œuvre par un consortium composé des organisations Ilontsera, Communication Idea Development, Internews, Studio Sifaka, Sioka, la Coalition des radios et Malina.
Il agit notamment pour promouvoir l’indépendance des médias et les débats contradictoires et pour améliorer la production de contenus sur des thèmes spécifiques tels que la gouvernance, la santé, l’éducation, ainsi que l’élection et l’environnement. Les activités incluent aussi la mise en place d'initiatives de vérification des faits et d’éducation aux médias pour lutter contre la désinformation. L’initiative de fact-checking sera pérennisée et étendue au niveau national et dans d’autres domaines. Renforcer les compétences des Organisations de la Société Civile malgache en matière de plaidoyer et de communication pour promouvoir leurs actions sur les thématiques spécifiques fait également partie des objectifs.
Depuis le lancement du projet en mars 2024, le monitoring a révélé une hausse importante du nombre de cas de désinformation et de discours haineux en ligne, en particulier durant les périodes électorales. Cela souligne l’importance de soutenir les journalistes dans le factcheking et l’accès à des informations fiables. Les résultats du suivi des discours haineux et de la désinformation en ligne ainsi que le suivi de la liberté de la presse ont été exposés à la presse, aux activistes, aux lanceurs d’alerte et aux organisations de la société civile.