Champ école paysan pour promouvoir l’agroécologie
Plusieurs Champs écoles paysans ou CEP sont installés dans les villages de la commune d’Ampondre pour permettre aux agriculteurs de se former. Ils sont encadrés par le projet IDAREC-AKF pour se focaliser sur une culture spécifique selon leurs zones : riz, maïs, maraîchage... Chaque CEP dispose d’une parcelle pour faire des démonstrations et des pratiques en maraichage, des principes agroécologiques comme la couverture du sol et paillage, le compostage, la rotation des cultures, le traitement biologique contre les nuisibles (utilisation de piment, neem, etc...). Les formations sont complémentaires aux techniques traditionnelles comme les pratiques issus de l’élevage. Les activités se suivent d’une formation à la production et à la vente.
Les agriculteurs des CEP de la commune Ampondre, se regroupent au sein des Groupes d’Epargne Communautaire (GEC). C’est une organisation où les membres versent une cotisation sociale et peuvent accéder à un prêt. Dans un village par exemple, deux GEC regroupent 25 et 14 ménages respectivement. Les membres versent chacun une cotisation à titre social (caisse de solidarité – obligatoire) et à titre d’épargne (caisse d’épargne – volontaire) avec un cycle d’environ neuf mois. Les membres peuvent emprunter jusqu’au triple de leur cotisation. Le remboursement dure trois mois au maximum.
C’est aussi le cas pour les GEC et CEP maraîcher de Fandrosoana, commune d’Amparihinano. La majorité des prêts grâce au GEC sont destinés àla campagne rizicole (récolte), l’éducation et l’artisanat.
Renforcer les capacités des producteurs de riz
Le programme organise également des formations ToT (Training of Trainers) pour les producteurs de riz. A leur tour, ils deviennent des paysans facilitateurs pour former leurs pairs dans leurs zones respectives. Dans cette région, 1.637 producteurs dans 11 communes mettent en pratique les nouvelles techniques dans des champs de démonstration comme dans la commune d’Ampondralava. Les techniques culturales qui développent des variétés plus adaptées aux régions et changement climatique sont priorisées. Ils apprennent également le compostage et le traitement aux biopesticides. Les producteurs formés appliquent ensuite les techniques dans leurs propres parcelles.
Dans les communes d’Antanamanjary et d’Androitsy, les paysans facilitateurs qui ont appliqué les techniques dans leurs propres parcelles ont obtenu des résultats probants en termes de variétés par rapport aux champs de leurs voisins. Leurs terrains ont servi modèle pour ces derniers.
Dans la commune d’Ambakirano, AFDI encadre environ 100 Organisations Paysanne, dont FITAMA, qui regroupe 72 membres (40 femmes – 32 hommes). Elle se concentre sur : la création d’emplois, le développement de l’agriculture et de l’élevage, et la préservation de l’environnement.
Périmètres irrigués et piste à réhabiliter pour désenclaver les zones de production
Le programme AFAFI-NORD inclut la construction des périmètres irrigués afin d’appuyer le développement agricole. Les travaux ont commencé sur le PI d’Ambaribe, commune de Farahalana. Avec une superficie de 1.113 ha, la construction vise à accroître la production de 1.427 tonnes à 5.023 tonnes. Cette construction est conçue pour être gérée de manière communautaire, impliquant tous les acteurs locaux : autorités locales, ONG, organisations paysannes etc. Plusieurs communes comme Ankorakabe, Ampohibe et Ambohitralanana, bénéficient d’un programme de construction similaire.
En parallèle, le programme comprend la réhabilitation des pistes rurales sur l’axe Namohana, commune d’Ampohibe. Le traitement des points noirs sur cet axe permettra de désenclaver une zone de production de vanille, de café et de girofle.
